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Le saut immobile

30 juillet 2011

Trop

Il s'est passé tellement de choses dernièrement, ma tête en tourne encore. Et là, tout s'arrête avec la fin de ma semaine de travail, le stress retombe et j'ai juste le sentiment que mon cerveau tombe en morceaux.

J'ai la curieuse impression d'être restée bloquée pendant longtemps, voire très longtemps, presque toute ma vie. Et là, d'être encore bloquée dans une dimension parallèle et de vivre à côté des gens mais d'être incapable d'être dans la vie. Très, très curieux comme sensation.

 

Encore beaucoup de choses à dire, mais le sommeil est plus fort.

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30 juin 2011

Trop

C'est comme une rupture permanente, une peine de coeur qui ne s'arrête jamais.

Je me traîne depuis quelques jours, toute décontenancée d'avoir terminé mes examens, mon année scolaire. Toute désappointée car mon année s'achève très mal et qu'en plus elle clôt ma formation dans cette discipline dans laquelle je ne veux surtout pas évoluer dans le futur. J'ai passé 8 ans dans cette université, et j'ai juste appris à ni faire confiance aux professeurs, ni à croire en mes capacités et potentielles et en plus... à haïr profondément le département de mes études. Bref, une grosse déception qui fait très mal au coeur, car j'y ai investi beaucoup de temps et de ma personne - même si souvent j'étais une dilettante dans mon travail - j'ai surtout été moi-même et j'ai tenté de faire au mieux. Eh ben, le mieux là-bas donne le pire dans ma vie. Déçue, mortellement.

Je n'ai plus envie de me préoccuper de rien, ni de mon avenir, ni de mon absence d'avenir. Je pourrais rester des jours coincées à mon appart, à dormir, à ne rien faire, à me plaindre de cette douleur lancinante au poignet.

Je pourrais aussi... ne rien faire, ne vraiment rien faire. Mais je me traîne, à droite à gauche dans mon appartement, la vaisselle s'entasse dans l'évier, mon chat dort, s'amuse et vient réclamer des câlins.

Et moi, je me demande ce que je fous dans ma putain de vie. Marre. Triste. Trop.

26 mai 2011

La crainte

J'aimerais dire que je suis fearless, mais c'est totalement faux. J'ai autant peur de ce que les autres peuvent me faire, en étant l'écho de mes plus profondes peurs, que de l'immobilisme dans lequel je me noie sans arrêt.

Je me prive de beaucoup de choses, et la plus importante étant le sommeil pour me sentir vivre, vibrer au fond de moi, ressentir l'acuité des choses avec plus de force... et je vais dans l'excès pour le reste. Aucun juste milieu, tout est juste orchestré pour un formidable mal-être généralisé.

 

Je me fais du mal à moi-même, et cela avec mon propre consentement. Tout n'est que douleur, douleur au milieu de la nuit sous forme de cauchemar, manque de sommeil, manque de proches pour m'entourer... manque d'intelligence.

25 mai 2011

Journal non-journal

Pourquoi est-ce si difficile de vivre pour certains ? Dormir même ressemble à une montagne ou à un gouffre que quoi qu'il arrive... on l'atteindra dans la douleur.

Quelquefois, je me dis que je suis nulle à vivre, à vivre ma propre vie tout en pensant au fond de moi "cette fatigue, cette douleur, tout ce qui rend plus intense... c'est vivre aussi même si c'est douloureux, cela a un goût sur la langue, cela est vrai." Ma seule réalité.

C'est sûrement pour cela que j'aime tellement la lecture, c'est un univers qui blesse et qui met à l'écart. La blessure vient de ce que les mots peuvent me provoquer comme sentiments, sensations ; la mise à l'écart survient de cet acte solitaire que représente même le fait d'être là à parcourir un roman. Déjà, qu'habituellement je me débrouille pour faire croire beaucoup de choses aux gens, sauf la réalité réelle de mes sentiments/sensations, la lecture je sais encore moins la partagée avec ceux que j'aime.

 

C'est une histoire de lecture, d'écriture, de journal non-journal. Une histoire de mots. Une histoire hâchée. Mon histoire.

23 avril 2011

Tout et n'importe quoi

Il y a eu cette grande période d'absence de ressenti... et maintenant, il y a tout et n'importe quoi. Je suis envahie par le stress, un peu - beaucoup ? - de peur et surtout tellement de choses à faire qu'il semble difficile de pouvoir tout réaliser.

Il y a surtout un virage à 180° qui va s'opérer une fois mon année d'étude : la plongée dans une grande inconnue qui est la vie en dehors des murs de l'université.

Je ne sais pas si on peut dire que la faculté m'aura formée à quelque chose... sûrement à douter et à ne pas avoir confiance en moi. Mais j'ai aussi appris à travailler seule et à m'investir dans les choses qui comptent réellement à mes yeux.

Il faut juste que j'arrive à faire prendre une direction différente à ma vie, une direction plus saine et moins pathologique... et surtout, que je prenne mon courage à deux mains pour entamer une réelle thérapie.

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23 janvier 2011

Pré-anniversaire

Je ne fais que me rendre compte de la chance que j'ai. La chance que j'ai à presque 27 ans, alors que je stagne dans les études, d'avoir un endroit à moi totalement sponsorisé par mes parents.
J'ai 27 ans, et j'ai un refuge pour mon chat et toutes mes pensées, un abri et un lieu pour accueillir mes amies et mes peines. C'est presque trop de bonheur pour le décrire en si peu de mots... c'est presque trop vrai pour devoir s'arrêter un jour et commencer à réussir dans ses études pour pouvoir s'assumer pleinement.
Je n'ai comme jamais grandi, je vais avoir 27 ans mais je suis totalement une petite fille dans ma tête. Je veux de la place, de l'espace pour penser et supporter mes pensées. Je veux être libre de mes mouvements, et je veux pouvoir être fière de mes choix et de mon absence total de choix dans la vie.
C'est affolant de voir la date sur le calendrier, on pourrait aussi bien m'indiquer que c'est le mois de mai je ne verrais pas la différence. Je ne vois pas le temps couler, j'ai figé le temps ou bien je me suis figée dans le temps. Je me suis figée, en restant bloquée ainsi je n'ai pas à souffrir des perturbations que la vie impose à tout un chacun. J'ai même fait mieux, je suis capable de refouler mes hontes pour ne pas que cela m'éclabousse psychiquement... ne pas savoir, ne pas vouloir se souvenir, oublier de penser que l'on n'a pas fait ce que l'on devait faire, waou, je suis super forte à ce jeu-là, limite j'ai inventé ce jeu et j'en porte le prénom.

Je ne saute pas dans l'avenir. Je ne saute pas dans le présent. Je suis immobile, figée en plein essor.
Je suis immobile.

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Le saut immobile
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